Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


dimanche 17 mai 2015

Sous les pommiers le Jazz de Guillaume Perret

Coutance le 14 mai 2015

Lorsque l’occasion le permet JRC (Jazz &Rock Communay) aime bien aller pointer ses oreilles loin de ses terres de prédilections. Et l’occasion était bonne : découvrir en vacances, Jazz sous les Pommiers à Coutances (50) et voir Guillaume Perret sur scène ! … Les astres étaient bien alignés.

Deux mots donc sur ce festival printanier, plus petit bien sûr mais plus populaire, poétique et local que celui de Vienne ou Marciac. Moins de bobos et de merchandising, des petites salles de concerts et ça c’est plutôt bien. On ne regarde pas un écran pour voir de près les musiciens à l’œuvre. En revanche moins de concerts off et ça c’est dommage, on s’ennuie un peu autour de la cathédrale. Surtout que ça caille ce soir, nous n’aurons pas les pierres chaudes de l’amphithéâtre de Vienne pour se réchauffer, ni envie du petit Tariquet bien frais de Marciac, mais plutôt d’un thé à la menthe bien chaud et d’une patate de chez Mémé, par ailleurs excellente.

 Guillaume Perret (JRC vous avait fait découvrir son premier album en 2012 ici) entre en scène. Il est 16h30 au Théâtre. Un journaliste de Jazz Magazine est assis devant moi, il vient d’arriver pour Guillaume Perret, il adore et il n’est pas le seul visiblement. Le saxophone approche seul dans le noir, une lumière rouge dans le pavillon (sa signature désormais), le thème se met en place, les effets s’organisent pendant que le trio qui l’accompagne ce soir s’installe. Yoann Serra son fidèle batteur avec qui il semble s’entendre à merveille, Nenad Gajin à la guitare et Laurent David à la basse, au look de metalleux chevelu. C’est alors l’explosion brutale et voluptueuse (Brutalum Voluptuous) de cette musique inclassable, comme le dise certains  ce n’est pas vraiment du jazz et pourtant le phrasé du sax est bien jazz, la rythmique est certes parfois plus proche du rock progressif (dans ce dernier album: Open me) voire métal (dans le premier) et l’électronique omniprésente peut déranger les puristes, en tous cas c’est inventif et unique et ça me plait. Guillaume Perret bidouille de la main droite sa commande d’effets installée sur le coté gauche de son sax. L’arsenal de pédales est au complet. Les lumières sont belles. Nous sommes Open et prêts pour le voyage.

En route nous avons croisé une île, une invitée surprise, Airelle Besson et sa trompette (dont nous avons également parlé ici), c’est une amie de Guillaume en résidence pour 3 ans à Coutances, ils jouent un morceau composé par la trompettiste, Galactée. Un petit trou Normand mélodique et fragile où sax et trompette fusionnent avec beaucoup de tendresse. Mais il est déjà l’heure de reprendre le navire pour un final en furie et la salle est debout et c’est exceptionnel.

Nous rejoignons ensuite Guillaume Perret au bar du Théâtre où s’est installé France Musique pour une interview dans la foulée du concert, c’est sans doute aussi ça Jazz sous les Pommiers. Il nous parle de son nouveau projet avec un plasticien dessinateur de BD, qui devrait dessiner en rythme et en direct lors de ses concerts… On en reparlera.

JC JazzBôf


Pour comprendre un peu le sax de Guillaume Perret, je trouve cette vidéo interessante, tournée lors d’un « ce soir ou jamais », une bonne émission.

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