Sans la musique, la vie serait une erreur. (F. Nietzsche)


dimanche 23 août 2015

Esbjorn Svenson Trio : 301

Des Enregistrements réalisés au studio 301 à Sydney en 2007, le groupe avait sortie le fameux "Leucocyte", album posthume après la mort accidentel de son Leader et pianiste Esbjorn Svenson.
 Album qui figure dans mon panthéon ( oui moi aussi j'ai un panthéon : NA!) .

L' album "301" avait été annoncé comme un ensemble de chutes de prises de son parmi les 9 heures d'enregistrement captées pendant cette session, et pauvre crédule que je suis je n'avais accordé aucun intérêt à ce nouveau CD posthume publié en 2012, que je pensais n'être qu'un simple objet commercial de plus.
Jeff Buckley n'a sorti qu'un album durant sa courte carrière mais 8 ont suivi après sa mort à l'initiative de ses  ayants droit, mus certainement, uniquement  par la beauté du geste : 1 autre enregistrement studio, 5 live et 2 compilations; ça calme ! et ça rend méfiant.
Le matériau de "301" est, lui, aussi riche que celui de "Leucocyte" voir plus !
L'étonnement n'est plus d'actualité, l'ambiance de fusion électronique et de liberté totale est la même que celle qui nous avait scotchée à l'écoute de Leucocyte, mais c'est quand même une grande baffe qui rappelle que ce génie de Esbjorn Svenson a laissé un énorme vide même 8 ans après sa mort.

Les deux orphelins, ici rendent compte de leur leur travail et la matière est d'une infinie richesse.

Ça commence tranquillement par un morceau court " Behind the star", qui nous replonge tranquillement dans une de ces atmosphères feutrées comme si on revenait à la maison, et puis c'est "Inner City, City Light" une longue plage d’improvisation de 13 minutes sur une nappe d’électronique et de rythmique savoureuse: C'est GRAND ça pourrait durer encore et encore et le reste de l'album est tout aussi enthousiasmant.

Quelle claque!      

Je sais désormais que je ne pourrais plus vivre sans cette musique, le CD toujours à proximité de ma chaîne HiFi dans mon salon, et la copie MP3 sur  mon PC, sur la clef USB dans ma voiture et sur mon smartphone et puis tient elle sera aussi ici sur ce blog juste là en dessous.
 Là je suis paré elle ne me fera plus défaut et mon panthéon immatériel est complètement extensible, il y a encore de la place, ils pourront même encore exhumer quelques heures d'enregistrements délicieuses...sait on jamais.

JaZZmarc
 



vendredi 14 août 2015

Le Trio Oleum Camino au Peristyle

Vendredi 14 Août au Peristyle

Un bon groove pour finir la semaine;
un qui nous mets bien la tête en l'air avec des sons qui nous surprennent et des rythmes syncopés qui nous emportent.

Gagné : le trio Oleum Camino impulsé par le batteur Stéphane Ranaldi est au Péristyle

Avec le guitariste Yanni Balmelle c'est d'abord un bon duo, les sonorités de son instrument sont bien diversifiées  et l'inspiration ne fait pas défaut.
Et puis il y a l'euphonium, en voilà un instrument original, une sorte de tuba avec un son tantôt de cor qui donne la ligne de basse, tantôt celui d'un trombone avec toute la latitude des soli et avec les effets la palette des possibilités s’agrandit encore, une vrai chance d'avoir Rémi Gaché dans son équipe alors.
Et puis un trio sans piano, ça nous change,
Au programme des ballades bien cool en montées progressives ou des morceaux aux rythmes entêtants qui  tournent à l'envoutement.
Vendredi soir lors du set auquel j'ai assisté le groupe nous a proposé uniquement des compositions personnelles de Stephane Ranaldi mais pas que,  tout le monde a mis la main à la patte avec pas mal de réussite.
Ce jeune groupe a sorti récemment un EP qu'on se le dise. 

Que de talents "Jazz" dans notre région !
Il ne nous reste qu'a venir les rencontrer, en plein centre de Lyon, tout l'été en sirotant un verre.
La Vie est dure!

JaZZmarc
Sur Jazz-Rhônes-Alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine  

Rémi Gaché:  euphonium/effets,  Yanni Balmelle:  guitare, Stéphane Ranaldi, batterie

jeudi 6 août 2015

Sur la route de Marciac : Le joueur d'echecs qui perd la vue

Les rencontres sont les évènements les plus marquants de notre vie,
certaines peuvent nous laisser indifférents, il y en a en revanche qui sont des pierres blanches, elles nous donnent à réfléchir et qu'on le veuille ou non participent à faire ce que nous sommes.


Sur la route de Marciac, en vacances, un brin plus détendus, on se trouve plus ouvert plus disponible à l'autre et à la rencontre ?

le Joueur d’échecs:
Son histoire pourrait être la toile de fond d'un polar américain ou d'un roman de John Irving.
Dans un restaurant aux abords de Marciac, nous nous trouvons à la même table qu'un couple d'environ soixante dix ans.
 
Il est né en Roumanie, accordeur de Piano de métier,
Elle est d'origine Française, et était infirmière
Ils ont vécu 25 ans aux États-Unis, à New York et sont revenus qen France vivre leur retraite.

Il est féru d’échecs, a gagné pas mal de concours, et ils se retrouvent dans la région pour une rencontre entre spécialistes des Échecs.
Il a entrainé sa femme dans cette passion, pour partager, mais aussi pour qu'elle l'assiste. Car depuis plusieurs années ils perd progressivement la vue. Il a consulté des spécialistes de tous poils mais aucun n'a de diagnostic à poser sur son mal insidieux.
Et puis il parle de l’Amérique, de  New York, comme un bon patriote d'un pays que la France ne comprend pas tout à fait. Et nous, quand même, on a envie de savoir s'ils y étaient ce maudit 11 septembre.

Elle était ce jour là dans son hôpital dans le Queens, et d'où elle était elle voyait à la fenêtre les tours jumelles qui s’effondraient en même temps que la télévision montrait les images: Le monde, ce jardin.

Il entrait juste dans Manathan en voiture pour un rendez-vous, quand l'alerte fut donnée. Ce que j'ai appris c'est que à un moment donné dans la matinée les autorités ont donné un quart d'heure aux véhicules pour sortir avant de boucler l'île. Ce qu'il a fait.
Il a des trémolos dans la voix quand il raconte, son émotion est palpable, il avoue tout de même que ça lui fait du bien d'en parler.
Pour lui cette poussière, nauséabonde et macabre partout dans la ville, et ceci pendant quelques jours, doit être pour quelque chose dans le mal qui le ronge aujourd'hui.
Et si cette journée avait eu sur lui des effets psychosomatiques ? A l'évocation de cette thèse il admet que c'est une hypothèse plausible.

Un amoureux de la vie qui ne voudrait plus voir la cruauté du monde et la bêtise des hommes;
 un accordeur de piano qui deviendrait aveugle pour rejoindre la situation de beaucoup de ses confrères et s'approcher d'encore plus près la musique comme d'un échappatoire.

Nous devions nous retrouver plus tard sur un stand à Marciac pendant le festival et nous nous sommes manqués alors que nous n'avions pas beaucoup parlé musique ensemble: Pour un nouveau contact n'hésitez pas à laisser un commentaire ici (c'était en 2012 mais on peut rêver)

Une rencontre comme une pierre blanche.
JaZZmarc

Et si on écoutez Esbjorn Svensson?

mercredi 5 août 2015

Sophie Hunger aux Nuits de Fourvière

Le jeudi 30 juillet au Théâtre romain de Fourvière.

Le plus difficile c'est d'arriver; il faut se hisser au sommet de Lyon un soir de semaine, jouer des coudes pour atteindre sa place et ouf c'est bon on y est ... Dieu que ce site est beau, la lune est posée sur le toit de la scène comme pour nous souhaiter la bienvenue.

Ce soir ce sont des retrouvailles très attendues avec Sophie Hunger,
elle nous avez enthousiasmés lors de son passage à l'épicerie moderne en janvier 2013 (voir ici).
La voilà sur une scène à sa dimension qu'elle retrouve après son premier passage il y a 5 ans.
Ce soir elle nous présente son dernier opus: Supermoon et il est accueilli pour l'occasion par une super pleine lune.
Une première écoute distraite du CD n'avait pas retenu complètement mon attention mais sur scène tout se joue et c'est un grand moment.

Les musiciens, multi-instrumentistes nous en mettent plein la vue, et la championne de la soirée est toujours aussi enthousiaste et entière; à fleur de peau.

Les nouvelles chansons, en allemand ou en anglais ont quelques choses en plus; un côté décalé, déjanté. Tantôt c'est le guitariste qui sort un son complètement distordu, tantôt c'est la mélodie qui déraille comme si on été tout près du bord, proche de la rupture ou de la folie.

Les espaces de liberté musical existent aussi dans ce show, (la collaboration de Sophie Hunger avec Eric Truffaz est encore fraiche dans nos esprits) de là à ce qu'un jour elle vienne promener sa fantaisie dans le jazz...
En tout cas elle nous laisse à la fin du morceau "Heicho" avec ses musiciens qui partent sur un délire qu'on aimerait infini; le batteur tient sa locomotive lancer à toute berzingue et les autres le suivent fous qu'ils sont et dingues qu'ils nous rendent. A bon c'est fini!!!  
  
Et puis un pur moment de poésie en apesanteur  avec "le vent nous portera", cette magnifique reprise de Noir Désir , frissons et pincement au cœur garantis.

Sophie Hunger, décidément là plus que jamais.

Marcus



"Pendant que la marée monte et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre des poussières de toi
Le vent les portera Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera"


lundi 3 août 2015

Le jazz d' Edimbourg: Sunjuice au JAZZ BAR et la musique en Ecosse

 Le Vendredi 10 Juillet
A la découverte du Jazz ailleurs, la mission de l'été me porte à Edinbourgh !
Edinbourgh : une ville musée et en même temps une métropole complètement imprégnée de culture mondialisée.

Côté jazz ça donne 4 ou 5 lieux possibles pour en écouter lors d'une soirée estivale et parmi eux le Jazzbar qui propose ce soir " Sun Juice".

C'est un groupe qui déroule un jazz tantôt Funk, tantôt emprunt de folklore local.( Notion floue peut être liée aux caractères touristiques des oreilles qui l'accueillent)
Le tout est servi avec beaucoup d'énergie. Le leader plutôt convainquant est au Sax; Doug Diplady.

Mais la musique en Écosse on la découvre dans bien autres lieux;  oublions tous les lieux touristiques où on nous impose un joueur de cornemuse pour la carte postale, c'est bien dans les pubs que l'on écoute la musique qui nous étonne le plus, nous pauvres étrangers que nous sommes ignorants des traditions locales.
Nous avons été bluffé par la qualité et la puissance de l'encrage de la musique traditionnelle dans ce pays.

Un pub plein à craqué, un vacarme de  tout les diable et pourtant un groupe dans le coin de l'établissement qui avec conviction et passion anime la soirée avec une musique et des chants que tout le monde connait ( euh tout le monde sauf nous). Les instruments sont indigènes les voix aussi elles sont parfaitement maitrisées malgré le tumulte, nourries certainement au whisky Single Malt : Un soir au pub à Plockton avec The Inn Crowd

JaZZmackenzie

Paysage des Highlands avec les vrais Highlander